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A l’Est, du nouveau

#Arche à Strasbourg

Une communauté de L’Arche en Alsace attendue

Le projet d’un habitat regroupé avec trois petites résidences est actuellement à l’étude sur l’éco-quartier Danube, au coeur de la ville de Strasbourg. Parents, personnes ayant un handicap sont en demande de ce type de structure d’accueil. Une maman explique. 

Mère de deux jeunes femmes avec une Trisomie 21, chacune ayant un profil différent, il m’est paru intéressant de vous partager pourquoi je souhaite L’Arche pour elles. C’est en pensant plus particulièrement à l’aînée, Perrine, âgée de 33 ans, que j’écris ces quelques lignes, elle qui - je le sens bien - a besoin de voler de ses propres ailes (en d’autres termes, de quitter la maison).

  • Parce qu’une petite structure lui permettra d’être actrice de sa vie, lui donnera la possibilité de prendre son autonomie dans les petits gestes du quotidien, à sa portée, même si c’est avec aide et accompagnement. Car pour moi, l’autonomie ne se résume pas à pouvoir entrer et sortir d’un foyer à sa guise, mais bien de s’approprier « sa maison », avec les contraintes et les bonheurs que cela procure.
  • Pour que sur elle soit posé un autre regard, qui permette à ses richesses de cœur de s’exprimer. Parce que je sais que quand elle est regardée avec tendresse et amour, comme quelqu’un qui compte, elle ose prendre la parole (même si c’est souvent difficilement compréhensible), et faire des choses qu’elle ne fait pas ordinairement. 
  • Parce que je pense qu’elle est née pour un autre destin que celui d’être une ouvrière d’ESAT et une résidente d’établissement pour personnes handicapées. Sa vie ne peut se résumer à ça. Il y a en elle, comme en tout un chacun, bien d’autres aspirations et richesses qui ne demandent qu’à jaillir, pourvu qu’elle soit entourée de personnes qui en soient convaincues.
  • Pour que, quand elle partira de la maison, ce soit pour aller dans un lieu de Vie, qui soit véritablement le lieu de Sa Vie.

Il me semble que c’est mon rôle de parent, de vouloir cela pour mes filles. Je ne sais si au final mes filles vivront à L’Arche mais, avec d’autres au sein de l’association, nous mettons nos énergies en commun pour que ce rêve devienne réalité.

Par Claire Pauly, maman de deux jeunes femmes ayant une Trisomie 21.